Le , par Élie Sloïm - Société Temesis
Avertissement : cet article a été publié en 2007. Son contenu n'est peut-être plus d'actualité.
!Bourse de commerce de ParisMerci aux différentes professionnels qui ont assisté à l’atelier de mardi sur la qualité et l’accessibilité des services en ligne. Il est rare que je revienne sur une conférence, mais dans ce cas précis, ça vaut peut-être le coup.
Tout d’abord, malgré la présence d’une soixantaine de personnes, j’ai décidé d’organiser un petit tour de salle, afin que chacun puisse se présenter et que je puisse adapter mon intervention. Je ne l’ai pas regretté, les dix minutes que nous avons pris ont vraiment été très riches d’enseignements.
Le plus frappant était le nombre de personnes impliquées actuellement dans la production de nouveaux sites ou de nouvelles versions de sites. Nos contacts quotidiens avec les agences web, qui sont maintenant nos principaux clients, nous montrent que le marché est en pleine explosion. Le nombre de projets en cours est considérable, et nous connaissons même des agences qui refusent de prendre des nouveaux projets. Les professionnels présents hier m’ont largement confirmé cette observation.
La deuxième observation concerne la préoccupation des membres de l’assistance. Ils ont été très nombreux à exprimer un besoin de méthode, de rationalisation, de repères, justement dans le cadre de la production de ces nouveaux sites.
En préparant ma présentation, j’avais anticipé ce besoin, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si clairement formulé par le public. J’avais ainsi préparé :
- Une première partie sur les enjeux et le contexte actuel (d’où venons-nous, en combien de temps les évolutions ont-ellles eu lieu, que se passe t-il en ce moment, quels sont les risques actuels ?),
- Une deuxième partie sur la qualité web,
- Une troisième partie un peu plus technique sur l’accessibilité,
- Une conclusion présentant les coûts et le retour sur investissement des démarches qualité et accessibilité.
Il arrive fréquemment que le public demande de l’information technique et opérationnelle. De 2001 à 2005, il arrivait quelquefois (pas trop souvent quand même) qu’on me reproche le côté théorique de l’énoncé des enjeux sociaux et managériaux. Mais pour la première fois hier, je me suis rendu compte que le marché avait largement changé. Des outils opérationnels de gestion, des outils de gestion de contenu, des référéntiels et des standards existent, et les professionnels les connaissent. Maintenant, selon moi ils expriment essentiellement les besoins suivants :
1 Une vision stratégique et transversale du web pour déterminer une stratégie globale ; 2 Des arguments financiers et managériaux solides pour pousser l’industrialisation au sein de leurs entités de production.
Pour moi, c’est une excellente nouvelle. D’abord parce que j’adore parler de ces choses là ;-), ensuite, parce que c’est le signe que le marché mûrit à grande vitesse. Amis certificateurs, comme moi, vous avez cru que les sites seraient certifiables dès 2001, hé bien, comme moi, vous vous êtes juste trompé de dix ans. En 2010-2011, le web aura enfin effectué la révolution industrielle et suivi l’évolution qui a eu lieu sur une durée de 60 ans dans le domaine de la qualité en industrie. Finalement, en 15 ans, ce n’est pas si mal.
Notons la présence de plusieurs agences de communication que je ne m’attendais pas à voir représentées, je pense notamment à Duke, et dans une moindre mesure Business Interactif (avec la présence d’Adrien Leygues, ParisWeb, ça vous dit sûrement quelque chose ;-).
Merci à Laurent Delin et la Chambre de Commerce de Paris pour cette invitation à la bourse de commerce, et merci aux personnes présentes de la pertinence de leurs interventions, c’était très agréable. S’ils souhaitent me faire leurs retours, qu’ils n’hésitent pas à laisser leurs commentaires sur ce billet.