Le , par Olivier Keul - Société Temesis Accessibilité
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Anna Oquidam vient de rejoindre Temesis comme stagiaire pour une durée de six mois. Pour son stage de fin d’études, elle a choisi de mettre ses compétences d’ingénieure au service de l’accessibilité numérique.
Élève au prestigieux lycée Henri IV à Paris, elle s’oriente ensuite vers une licence d’informatique avant d’intégrer l’ESIEA, une école d’ingénieurs du numérique.
C’est d’abord dans son environnement familial qu’elle découvre le monde du handicap. Son père, président de l’association e-Nable France depuis plus de 10 ans, fabrique des prothèses de mains imprimées en 3D pour les personnes qui en ont besoin. En l’accompagnant sur des salons, elle découvre des réalités qui façonnent son regard sur l’inclusion. En parallèle, sa curiosité l’amène à suivre des créateurs de contenu en situation de handicap sur Internet. Elle apprend également la langue des signes française (LSF) au lycée, une expérience qui lui ouvre les yeux sur la richesse de la culture sourde et les enjeux des handicaps invisibles.
Ces expériences nourrissent son empathie naturelle et sa compréhension des défis auxquels les personnes en situation de handicap font face.
« Je suis consciente qu’aujourd’hui, quand on n’est pas dans le milieu du handicap, on ne se rend pas compte que le monde n’est pas accessible, que ce soit dans notre environnement physique ou dans le numérique. »
C’est lors de sa dernière année d’études que la fusion entre son intérêt pour le numérique et son souhait de s’engager pour l’inclusion s’impose comme une évidence. À la recherche d’un domaine où ses compétences d’ingénieure pourraient véritablement faire la différence, Anna découvre l’accessibilité numérique comme le point de convergence idéal entre ces deux sujets :
« L’accessibilité numérique m’est apparue comme une évidence. J’ai même été surprise de ne pas y avoir pensé plus tôt. »
Alors que de nombreuses portes s’ouvraient à elle dans de grandes entreprises du numérique, Anna a délibérément choisi une voie alignée avec ses valeurs en rejoignant Temesis :
« J’ai déjà eu des propositions pour travailler pour des grandes entreprises de services du numérique (ESN) mais j’avais besoin de trouver une structure qui réponde à mon souhait d’avoir un impact. Pour moi, contribuer à rendre le numérique accessible est un engagement qui donne du sens à mon travail. »
Son profil technique en développement web, combiné à son intérêt pour les référentiels et la réglementation, trouve naturellement sa place chez Temesis. Elle aspire à s’y former à l’audit d’accessibilité et à pouvoir réaliser des formations et sensibilisations, deux aspects du métier qui résonnent avec son désir de transmission.
Pour cette future ingénieure, l’absence de réelle formation à l’accessibilité dans nombre de cursus universitaires en lien avec le numérique est révélatrice des progrès qui restent à accomplir.
« En 2025, accéder à un site web qui est accessible, c’est presque miraculeux. L’accessibilité numérique encore très méconnue et très peu déployée, malgré les 20 ans de la loi handicap. »
Un constat qui renforce sa détermination à contribuer au changement.