Portrait : Flore Vannier

Le , par Anne Le Gal - Société Temesis Accessibilité

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Flore Vannier aurait pu suivre un parcours classique dans le webdesign, mais dès ses études, un besoin de sens l’a poussée à explorer d’autres horizons. Après une licence en webdesign sensoriel — un domaine qui vise à enrichir l’expérience numérique par des approches immersives et sensorielles — elle réalise rapidement que ce qui l’intéresse n’est pas tant de séduire l’utilisateur que de lui permettre d’accéder à l’information dans les meilleures conditions.

C’est ce besoin d’inclusion qui l’oriente vers l’accessibilité numérique.

« L’accessibilité n’est pas enseignée dans les cursus de formation, et c’est un problème. Si elle était intégrée dès les bases de l’apprentissage du développement web, elle ne serait pas perçue comme une contrainte, mais comme une évidence. »

Pour mettre un pied dans l’accessibilité, elle choisit stratégiquement un master en lien avec les métiers du web qui lui permet de décrocher une alternance chez SNCF comme référente accessibilité numérique. Une expérience fondatrice, complétée par un service civique dans un centre d’accueil de jour pour personnes en situation de handicap mental, où elle anime des ateliers informatiques.

« Cela m’a permis de constater les difficultés rencontrées par ces adultes qui veulent être autonomes sur internet. Cette expérience n’a fait que renforcer ma conviction. »

Après une première expérience professionnelle comme experte accessibilité numérique, Flore rejoint Temesis en avril 2024. Au fil de ses expériences, elle affine sa vision du métier :

« L’accessibilité n’est pas une question de bonne volonté ou de sensibilité individuelle. C’est une nécessité, une évidence. »

Chez Temesis, Flore accompagne notamment des grands comptes, qui éditent des sites attirant chaque mois des millions de visiteurs, afin de les aider à améliorer l’accessibilité de leurs services numériques.

« Voir les évolutions concrètes, constater que ça fonctionne et que ça profite réellement aux utilisateurs, c’est ce qui me motive au quotidien. »

Indépendante et curieuse, elle apprécie particulièrement l’échange avec ses collègues experts et expertes :

« J’aime avoir des discussions sans fin sur des sujets en lien avec l’accessibilité. Ce que j’aime dans le métier, c’est qu’on évolue toujours, on rencontre toujours des choses qu’on ne connaissait pas. » 

Son souhait pour l’avenir ? Que l’accessibilité numérique cesse d’être vue comme une obligation ou une charge supplémentaire, et qu’elle devienne tout simplement la norme.