Portrait : Harmonie Peynot

Le , par Olivier Keul - Société Temesis RGPD

Temps de lecture estimé : 4 minutes.

Harmonie Peynot a un don : elle parle RGPD et on l’écoute. Mieux, on comprend. Un petit miracle pour quiconque s’est déjà perdu dans les méandres du Règlement général sur la protection des données. Ce geste spontané qu’elle a de former un cœur avec ses mains sur sa photo en dit long sur sa philosophie : au-delà des règlements et des normes, c’est avant tout d’humain dont il s’agit. Une protection des données qui passe par le cœur autant que par la tête.

Son master environnement et développement durable la mène à ses premières missions en gestion environnementale. D’abord dans une imprimerie puis au Conseil régional de Picardie, où elle se familiarise avec les tableaux QHSE (Qualité, hygiène, sécurité, environnement) et les normes ISO (International Organization for Standardization), alimentant son goût pour les processus structurés.

Au sein d’une université où elle devient cheffe de portefeuille projet à la direction informatique, elle découvre un classeur délaissé sur la protection des données personnelles. Elle demande à sa directrice de lui confier le dossier, puis se forme seule, sur son temps libre. Et ne lâche plus le sujet.

À l’entrée en vigueur du RGPD, elle devient déléguée à la protection des données et fait ses armes au sein d’une association. Pendant plusieurs années, elle sillonne les Hauts-de-France et la Normandie, convaincant une à une les mairies que le RGPD n’est pas une usine à gaz. Son credo ? Traduire. Rendre accessible. Prouver que tout est question de bon sens.

Le plus beau compliment qu’on peut lui faire :  J’ai tout compris, c’était clair, et en fait, ce n’est pas si barbant que ça, le RGPD.  Une phrase qui résume parfaitement son approche : décrypter le juridique avec humour, l’ancrer dans le réel - parfois à grand renfort de références pop culture - et permettre aux organisations de s’approprier les bonnes pratiques.

Son intérêt pour l’accessibilité numérique, né durant ses années universitaires, trouve alors une nouvelle dimension professionnelle. Harmonie saisit l’opportunité de monter un service dédié au sujet et relève le défi méthodiquement : apprentissage du HTML et des CSS, formation d’auditrice et construction d’une offre.

« J’ai compris à quel point accessibilité et protection des données pouvaient se croiser, et surtout, à quel point expliquer ces sujets pouvait faire la différence. »

Quand l’opportunité de rejoindre Temesis se présente, elle n’hésite pas longtemps.

« C’était comme jouer dans un petit club de basket et voir débarquer une star de la NBA qui te propose de progresser avec elle. J’ai su tout de suite que j’allais grandir, entourée d’experts et d’expertes passionnés et accessibles. »

Chez Temesis, Harmonie trouve un terrain de jeu où sa vision décloisonnée du numérique peut pleinement s’exprimer.  Je n’aime pas les silos, j’aime avoir la vision macro. Être en mesure de comprendre ce que dit l’expert accessibilité tout autant que l’expert éco-conception ou l’informaticien ou le juriste, sans être experte dans tout, mais d’avoir la possibilité d’échanger avec tout le monde et de traduire les choses. . Aujourd’hui, elle partage son expertise en protection des données, gère le catalogue de formation de Temesis, structure une offre en cybersécurité, et réalise des audits d’accessibilité, quand son emploi du temps le lui permet.

Ce qui la fait vibrer, c’est de savoir que son travail sert à quelque chose.  Mon côté carré aime le cadre, les règles. Mon côté cœur, lui, se dit que derrière ces règles, il y a des gens à protéger. . Sensibiliser, expliquer, accompagner : autant d’actions qui permettent aux autres de mieux comprendre leurs droits, de mieux maîtriser leurs données. Et si, en prime, elle peut caser une analogie avec le Roi Lion ou une référence à Forrest Gump pour faire passer un message, c’est encore mieux.

Portrait d’Harmonie Peynot, experte RGPD à Temesis, membre du groupe Ctrl-a : « Le numérique est comme une démarche d’amélioration continue : mieux qu’hier, moins bien que demain. L’important est d’avancer pas à pas vers plus d’éthique et de protection. »

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