Le , par Olivier Keul - Société Temesis Écoconception
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Le parcours de Julien Wilhelm est façonné par des convictions fortes. Il y a encore quelques années, il travaillait dans le commerce - d’abord en jardinerie, puis auprès de professionnels de la restauration. Un univers très éloigné de celui du numérique. Mais, progressivement, ce métier le mène à une contradiction : Je voyais des marchandises venir de l’autre bout du monde, sur-emballées, avec une durée de vie discutable. Ça ne collait plus avec mes valeurs écologiques.
Alors il marche. Beaucoup. Après le travail, en week-end. Pour profiter du grand air, s’échapper. En parallèle, il apprend le développement web en autodidacte, sur une tablette, pendant sa pause déjeuner, au milieu d’une galerie commerciale. Je ne pensais pas en faire un métier au départ, c’était juste de la curiosité.
Mais la crise sanitaire de 2020 accélère tout : J’ai fait partie de ces gens qui n’ont tout simplement pas pu retourner dans leur ancien environnement de travail après le confinement.
Il se lance en freelance, sans formation académique, et prend un virage vers l’écoconception numérique. C’est quand j’ai commencé à parler des enjeux écologiques du numérique que j’ai compris qu’il y avait une vraie demande.
Ses convictions et son travail trouvent écho, au point que des clients hors de France le sollicitent. Un tournant qui le mène à Temesis en 2022.
Aujourd’hui, Julien jongle entre analyse, formation et développement. Il audite l’impact environnemental des services numériques, forme des équipes à l’écoconception et développe des outils. Son approche ? Allier rigueur et pédagogie.
À Temesis, il crée des solutions pour soutenir les actions de formation du pôle écoconception ou faciliter l’identification et la restitution des problématiques de performance web environnementale. Pour aider le plus grand nombre à réduire les impacts de son site ou de son application web, certaines de ces solutions sont versées dans les communs numériques.
Julien ne fait pas ce métier par hasard. Pour lui, l’écoconception est plus qu’une méthodologie : c’est une nécessité.
« La situation écologique est critique. Chacun doit faire sa part. »
Son approche est pragmatique : il ne suffit pas d’optimiser techniquement un service numérique si celui-ci n’a pas de réelle utilité.
Il voit dans le référentiel RGESN (Référentiel général d’écoconception de services numériques) un levier intéressant, même si ce dernier est complexe et souvent mal appliqué.
« En écoconception, beaucoup se limitent à l’aspect technique et occultent la réflexion de fond. Le RGESN est un bon moyen de considérer nos services numériques sur l’ensemble de leur cycle de vie. Vivement un cadre légal pour booster son adoption ! »
S’il y a une chose qui caractérise Julien, c’est son besoin constant de créer et de partager. Que ce soit à travers des formations ou des outils open source, il ne se limite pas à consommer, il produit. J’ai besoin de construire des choses utiles, sinon je m’ennuie.
Toujours prêt à partager son expertise avec un brin d’humour, Julien se plaît à animer des interventions et espère prochainement avoir l’occasion de porter la bonne parole auprès d’un large public. Avis aux organisateurs de conférences…